De quoi est-il question ?

Modifié par Clemni

Tant le concept de « fraternité » que celui de « solidarité » sont équivoques et plus souvent approchés sous un angle affectif que proprement théorique. Ils expriment l'un et l'autre une proximité, une familiarité, une empathie qui s'éprouvent bien souvent, mais qu'il est toujours difficile de décrire avec précision et de comprendre.

Or, tandis que la fraternité est inscrite dans la devise de la République, la solidarité a, quant à elle, valeur constitutionnelle, puisqu'elle est invoquée dans l'article 12 du préambule de la Constitution de 1946, lui-même intégré à la Constitution de 1958. Cela signifie que l'une et l'autre n'expriment pas des sentiments, mais des exigences, et qu'elles recouvrent donc une dimension non pas subjective, mais essentiellement juridique.

Pour résumer brièvement : « la fraternité, ce n'est pas un choix, c'est la loi » ou « la solidarité, ce n'est pas selon son humeur, c'est selon la nécessité et le droit ». L'une et l'autre conjuguées appellent donc à une réflexion sur l'unité profonde de la société civile et sur sa fondation constitutionnelle.

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